vendredi 16 avril 2010

La fondation de Deuil



Les boeufs martyrisés. Dessin pas

Nous vivons, marchons, travaillons à Deuil-la Barre, inconscients de ce que qui nous entoure. Savez-vous qu’il a fallu longuement réfléchir, jusqu’à recourir à des bœufs, pour trouver l’emplacement de l’Eglise ? Que le Lac Marchais aura sans doute été au cœur d’un culte païen à l’époque gauloise ? Ou que loin d’être figée dans son passé, Deuil-la Barre a fait sa place dans le monde moderne ?

L’archéologie démontre que ce site était peuplé à l’époque gallo-romaine. Le nom de la ville dériverait du mot celte Dioglio, signifiant lieu bas. La création du village et de son église relèverait du mystique, racontent les moines de Saint-Denis vers le neuvième siècle.

A l’époque mérovingienne, le seigneur Ercolde fut averti dans son sommeil que Saint Eugène avait été martyrisé par les Romains et qu’ils avaient jeté son corps dans le Lac Marchais. On découvrit celui-ci intact et on le plaça dans un sarcophage attelé à des bœufs qu’on laissa libres de porter le corps. Ces bœufs étaient alors des animaux sacrés, aux actions parfois dictées par les dieux. Là où ils s’arrêtèrent, on construisit l’église.

Diogilum, devenu Deuil, a ensuite appartenu à la famille des Montmorency, fondée par Bouchard le Barbu. Longtemps, Deuil a été un petit bourg agricole, viticole surtout. Avec la Révolution, la paroisse de Deuil devint une municipalité. L’église fut détruite puis reconstruite au cours des guerres. En 1952, le nom La Barre, un quartier de Deuil ayant appartenu au chancelier Séguier, s’ajouta à celui de Deuil.

Enfin, cette bourgade aurait vu passer bien des célébrités : comme le chroniqueur du douzième siècle Eudes de Deuil ; Saturnin Fabre ; Henri Prosper Wirth, peintre ; Pascal Brunner ; Chantal Réga, athlète ; Richard Bohringer et sa fille Romane ; Aketo, Tunisiano et Blacko, du groupe « Sniper »; Christophe Willem et peut-être encore bien d’autres ! Malgré ce nom funèbre, cette ville si riante et fleurie n’est pas prête d’être en Deuil !

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