vendredi 16 avril 2010

Des amis en ribambelle

Brochette de voyageurs. Photo joc


Pendant le voyage interminable en train, nous nous posions des questions sur l’accueil de la famille et l’entente avec nos correspondants. Nous étions tellement impatients de découvrir ce pays !

Arrivés à la gare centrale, nous avons été pris de panique. Qui oserait sortir le premier? Sur le quai, nous avons vu tous les correspondants qui couraient vers nous. Deux clans se sont formés, les Français et les Allemands face à face jusqu’à ce qu’une Allemande très vive sorte une petite affiche «Camille». Cela nous a fait rire et a marqué le signal du départ. Les correspondants se sont rapprochés un à un. Parmi les Français, peu reconnaissaient le sien mais moi si ! Pourtant je restais plantée là comme une cruche, à me cacher derrière Marie, et en espérant qu’elle serait ma voisine…

Damian le correspondant de Marie et Florian le mien se sont rapprochés de nous et Damian a eu la présence d’esprit de faire la bise à Marie. J’en attendais autant de Florian et je m’avançais pour lui faire la bise quand il m’a serrée dans ses bras ! Poussée par cette accolade certes un peu brutale mais très amicale, j’ai été emportée dans mon élan fraternel vers Florian, je me suis précipitée… et j’ai embrassé le col de son manteau ! Puis chacun de nous est reparti vers son nouveau foyer, accompagné d’inconnus fort sympathiques.

Une fois arrivé chez Florian j’ai pu saluer son père Hans car je ne connaissais jusqu’à présent que Florian et sa mère. Hans et sa femme étaient très agréables avec moi, et ils ont tenté de nombreuses communications en allemand, en anglais et même parfois en français. Ensuite j’ai regardé « Pirates des Caraïbes » en allemand bien sûr.

Le lendemain le réveil a sonné à 6h30. Je me suis préparée et j’ai rencontré Johannes, le petit frère de Florian, âgé de 10 ans. Cette fois, c’est moi lui ai fait la bise. Le pauvre était pétrifié. Je suis allée prendre mon petit-déjeuner et j’ai eu de la chance : pas de charcuterie au petit-déjeuner, seulement des céréales ! Je n’étais pas trop dépaysée côté nourriture ! Au moment de partir, sa mère nous a donné des boîtes contenant des sandwichs et des fruits pour la pause de 10 heures. Nous sommes partis en bus à l’école à 7h15. À l’école, j’avais hâte de revoir les Français pour que l’on se raconte nos premières aventures. Les Allemands sont allés en cours et nous avons fait la visite de la Otto-Hann-Schule qui est vraiment immense.

 À 9h30 nous sommes partis à Francfort. Nous avons fait visiter cette ville particulièrement accueillante en compagnie d’une dame tout à fait charmante. Puis à 13h nous sommes allés à la Mairie de Francfort où nous étions attendus par l’adjointe au maire. Nos correspondants nous y ont rejoints. La dame a fait un discours et Delphine et Flavien ont prononcé un petit discours de remerciement en allemand très réussi. On les a bien applaudis. Ensuite nous avons été  invités avec nos correspondants à un buffet organisé par la mairie. C’est là que quelques Allemands nous ont proposé d’aller faire du shopping. Des petits groupes franco-allemands se sont formés et sont partis en ville. Nous sommes montés au sommet d’un centre commercial où on pouvait voir presque tout Francfort. Je me suis rapprochée de quelques correspondants durant l’après-midi. Nous sommes allés ensuite manger au Macdonald’s à 16h30 et nous sommes rentrés en métro à 17h30 pour dîner à 18h30. Drôle de rythme !

Le lendemain, nous avons pu assister aux cours jusqu’à 13h30, ce qui a été très instructif. Nous avons retrouvé le groupe franco-allemand pendant les récréations. Après les cours, nous sommes retournés à Francfort dans des centres commerciaux et à Macdonald’s à 16 heures. Nous sommes rentrés nous préparer à la soirée au restaurant pour le dîner franco-allemand. Je me demandais comment cette soirée allait se dérouler et si je réussirais à communiquer. Les professeurs nous ont demandé de nous mélanger et plusieurs Allemands voulaient se mettre près de moi. Un professeur allemand a fait un discours. Ensuite nous devions commander les plats, je ne comprenais strictement rien à la carte mais plusieurs Allemands m’ont aidée et m’ont finalement conseillé de prendre comme eux. J’ai parlé et ris toute la soirée, j’en ai presque oublié de manger ! Mais cette sensation de liberté que j’éprouvais en leur compagnie était exceptionnelle… Cette soirée a été la meilleure du séjour!

Tout cela pour vous expliquer que si j’avais pu, je serais bien restée à Francfort !

beo

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